On ne choisit pas ses fantasmes
Ni honte, ni tabou
Signez la charte
Demandez de l’aide
J’ai envie d’avoir des relations sexuelles avec un enfant
J’ai envie de me masturber en regardant des images d’enfants
J’ai envie de ne plus être attiré par les enfants
Tout savoir sur…
La pédophilie
Les pédophiles sont des adolescents garçons ou filles, des adultes hommes ou femmes qui se sentent attirés sexuellement par des enfants prépubères (qui n’ont pas encore atteint la puberté).
Certains pédophiles ne sont attirés que par des filles, d’autres que par des garçons, certains sont attirés par les deux, d’autres encore sont autant attirés par des enfants que par des adolescents ou des adultes.
La pédophilie existe dans le monde entier, dans tous les milieux, peu importe la richesse, le niveau d’éducation ou la religion. Ce n’est pas parce que personne n’en parle que ça n’existe pas !
Personne ne choisit d’être pédophile et l’immense majorité des pédophiles n’abuseront jamais d’aucun enfant.
Personne n’est responsable de ses fantasmes, mais chacun est responsable de ses gestes et de ses actes. Aussi, tout acte sexuel impliquant un enfant doit être proscrit : il est interdit de dire à un enfant que l’on est amoureux de lui, de lui tenir des propos sexuels, de lui montrer une image pornographique ou son propre sexe ou encore de lui demander à voir le sien, de le regarder se déshabiller, de le caresser, de toucher ses parties intimes (sexe, fesses, poitrine), de le prendre sur ses genoux en ayant une érection et donc de lui imposer son propre désir sexuel…
La pédophilie est souvent définie à tort comme le fait d’agresser sexuellement des enfants. En réalité, la pédophilie n’est pas un acte, mais une attirance sexuelle.
Les pédophiles ne sont ni des monstres, ni des agresseurs sexuels, ni des assassins d’enfants, ce sont des gens en souffrance qui ont besoin d’aide pour dépasser leurs fantasmes ou vivre avec leurs fantasmes sans jamais agresser aucun enfant.
Les raisons sont très diverses, car elles relèvent de l’histoire personnelle de chacun. Certains pédophiles ont subi des violences dans leur enfance, sexuelles ou pas. D’autres ont pu être profondément perturbés lors de leur découverte de la sexualité, ou ont grandi dans des familles où les limites de l’intimité et du sexuel n’étaient pas clairement établies (on parle de climat ou de famille incestuelle).
Ressentir du désir pour les enfants est une grande souffrance, mais ce n’est pas une fatalité. De nombreuses personnes ne se sentent plus attirées par les enfants après avoir suivi une thérapie ou un accompagnement auprès d’un spécialiste. D’autres apprennent à vivre avec leurs fantasmes sans qu’ils n’envahissent leur quotidien.
Engagez-vous dès aujourd’hui à respecter l’intégrité des enfants en signant la charte PedoHelp® ! ◹
Un adolescent ou un adulte peut éprouver des sentiments amoureux pour un enfant, mais cela ne doit jamais conduire à une relation sexuelle, car cet amour et le désir sexuel sont impossibles à partager par l’enfant, qui n’a pas la maturité pour les comprendre. Même s’il y a beaucoup de tendresse, d’amour et de douceur, il s’agit toujours d’une violence imposée à l’enfant. Quand un être pubère ressent du désir sexuel pour un être prépubère beaucoup plus jeune que lui, il doit toujours s’en éloigner et demander de l’aide, car c’est le signe d’un problème grave.
Notre société ne devrait ni érotiser les enfants (concours de mini-Miss, vêtements sexy ou maquillage destinés aux fillettes…) ni infantiliser les adultes (formes prépubères, absence de pilosité…)
En gommant les différences entre les générations, notre société empêche les enfants d’être à leur place d’enfant, les adultes à leur place d’adulte, et cela provoque de graves confusions qui sont parfois à l’origine d’agressions sexuelles d’enfants.
Une fillette habillée comme une femme sexy (vêtements moulants, minijupe, shorts courts, bikini…) peut provoquer en chacun de nous un réel malaise ; mais si elle suscite une excitation sexuelle, il faut s’en préoccuper, car sachez qu’elle ne fait que jouer à imiter les adultes, mais elle reste une enfant : il n’y a jamais aucune invitation ou intention sexuelle dans sa tenue vestimentaire ou son comportement.
Vous masturber en regardant des photos ou des vidéos d’enfants habitue votre cerveau à avoir besoin de l’image d’un enfant pour parvenir à l’excitation. Avec le temps, vous aurez besoin d’en voir toujours plus pour être excité. Et rapidement, vous pourrez ressentir le besoin de voir des images d’enfants nus, dans des poses explicites ou en train d’être agressés sexuellement.
Regarder des photos ou des vidéos d’enfants abusés (pédopornographie, pornographie juvénile, contenus à caractère pédosexuel, images pornographiques infantiles…) vous rend complice des agressions qu’ils subissent pour créer ces images ou ces films. En regardant ces images, même sans payer, même sans les partager, vous participez à une économie qui incite à la production de ces images et donc à l’agression de toujours plus d’enfants.
Produire, diffuser ou consulter des images pédopornographiques est illégal et lourdement condamnable !
Les risques sont nombreux : arrestation par la Police, addiction à ces images, incitation à reproduire les agressions sur des enfants de votre entourage…
Si vous vous sentez pris au piège avec ces images, faites rapidement appel à un spécialiste qui vous aidera à vous en sevrer. Vous devez toujours voir les enfants présents sur ces images pour ce qu’ils sont : des victimes exploitées en train de vivre un moment traumatisant et douloureux, même si cela ne se voit pas au premier abord. Ne soyez pas dupe, leurs sourires sont forcés, souvent obtenus avec violences et menaces : ils ne sont qu’une façade pour masquer leur malaise et leur douleur. Ne vous méprenez pas en voyant les réactions du corps d’un enfant à une stimulation sexuelle. Ce n’est pas parce que le corps réagit mécaniquement à une stimulation que l’enfant y prend du plaisir.
Même si cela vous semble insurmontable, vous devez trouver la force et le courage d’arrêter de regarder ces images.
Vous ressentez de l’attirance pour les enfants ?
Ce n’est pas honteux de demander de l’aide, au contraire, c’est une marque de courage !
Dans de nombreux pays, il existe des institutions et des associations regroupant des spécialistes formés pour aider les personnes qui ressentent une attirance sexuelle pour les enfants à mieux vivre avec leurs fantasmes et à mieux contrôler leurs éventuelles pulsions.
Vous trouverez une liste sur cette page.
Si aucune institution n’existe dans votre pays, vous pouvez aller voir un thérapeute (psychanalyste, psychiatre, psychologue…) et lui parler de vos fantasmes pédophiles. Vérifiez simplement que ce thérapeute a obtenu un diplôme d’État et qu’il fait partie d’une structure reconnue.
Certains thérapeutes vous enverront vers d’autres collègues plus à même de vous aider, d’autres fermeront leur porte sans vous aider, mais ne désespérez jamais ! Il y a dans tous les pays des thérapeutes compétents qui peuvent aider les gens qui ressentent de l’attirance pour les enfants.
N’hésitez pas à parler du projet PedoHelp® aux thérapeutes, nous pouvons les aider à vous aider.
On peut parler calmement à cette personne, sans la juger, lui dire ce que l’on a vu et ressenti, et l’encourager à aller demander de l’aide auprès d’un spécialiste compétent.
N’hésitez pas à lui parler du projet PedoHelp®.
Les abus sexuels commis sur les enfants
À partir du moment où une personne impose son désir sexuel à une autre personne, il s’agit d’un abus. Dans tout abus, il y a toujours un abus de pouvoir et souvent un abus de confiance, puisque l’agresseur s’attaque souvent à un être plus vulnérable que lui.
L’enfant n’est pas capable de consentement à une relation sexuelle, car il ne sait pas encore ce que c’est, et il n’a pas à le savoir. Il est trop jeune et trop immature pour connaitre et expérimenter la sexualité.
Faire vivre à un enfant une expérience sexuelle, même lorsque cela est fait sous forme de jeu, c’est transformer cet enfant en objet de satisfaction de son propre désir d’adulte ou d’adolescent, et c’est inacceptable.
L’abus sexuel est une activité sexuelle à laquelle une victime est incitée ou contrainte par un agresseur, que ce soit sur lui même, sur elle-même ou sur une autre personne, avec ou sans violence physique. On peut abuser sans contact physique (harcèlement, grooming, exhibitionnisme…) ou avec contact physique (baiser, caresse, attouchement, pénétration…) Il s’agit toujours d’un abus sexuel.
Les agresseurs pédosexuels sont des hommes et des femmes mal structurés qui se sentent souvent dépassés par leurs pulsions sexuelles. Habituellement, ils se sentent plus à l’aise avec les enfants qu’avec les personnes de leur âge (adultes ou adolescents).
Si le sadique, l’agresseur pervers, manipulateur et calculateur que l’on imagine souvent existe bien, il est très rare. L’immense majorité des agresseurs pédosexuels sont des personnes douces et attentionnées, qui aiment sincèrement les enfants. D’ailleurs, ils sont souvent très appréciés des enfants et de leurs parents, car ils inspirent confiance.
Les diverses recherches scientifiques menées à travers le monde montrent que :
– Un agresseur sur quatre est un adolescent qui a moins de 18 ans.
– Un agresseur sur deux est un membre de la famille de l’enfant.
– 90% des agresseurs font partie de l’entourage proche de l’enfant (école, activité extrascolaire, voisin, ami de la famille, garde d’enfant…)
– Au moins un tiers des agresseurs pédosexuels ont eux-mêmes été victimes d’une agression sexuelle dans leur enfance ; ils n’ont jamais pu en parler ou n’ont pas bénéficié d’une aide adaptée.
– Chez les agresseurs pédosexuels multirécidivistes, la première agression a souvent été commise durant l’adolescence mais elle n’a donné lieu à aucune sanction pénale ni à une prise en charge thérapeutique. Or, les recherches démontrent que seules les condamnations pénales assorties de soins adaptés réduisent significativement les risques de récidive.
La très grande majorité des agresseurs pédosexuels n’avait pas osé parler des fantasmes pédophiles qui les hantaient avant de passer à l’acte.
Tous les enfants sont susceptibles d’être victimes d’un agresseur pédosexuel. Cependant, ceux qui ont bien assimilé les interdits et les règles de l’intimité sont plus aptes à repérer les agresseurs, à oser leur dire non et à parler rapidement d’une agression subie ou d’une tentative d’agression.
Les enfants solitaires, livrés à eux-mêmes, ceux qui manquent de repères dans leurs relations aux autres ou qui n’ont pas bien assimilé les règles de l’intimité (familles incestuelles) sont les cibles principales des agresseurs pédosexuels.
Une agression sexuelle a toujours des conséquences graves, quel que soit l’âge de la victime. Les séquelles sont variables en fonction des enfants, du type d’agression, de la répétition de l’agression, de son lien avec l’agresseur et de la prise en charge thérapeutique et juridique suite à l’agression.
Des répercussions surviennent toujours, mais de différentes façons, à différents moments de la vie.
En plus d’éventuelles lésions physiques et des dommages corporels causés par un viol, l’enfant risque de souffrir de multiples séquelles psychologiques telles que : sentiment de culpabilité ou de honte, peur, anxiété, colère, perte de confiance en soi, dépression, crises d’angoisse, douleurs chroniques, isolement social, méfiance envers tous les adolescents et/ou les adultes, difficultés dans les relations affectives et sexuelles, troubles de la mémoire, de la concentration, du sommeil, de la continence, de l’alimentation…
L’agression peut aussi mener à des comportements destructeurs : tentative de suicide, automutilation, anorexie/boulimie, prostitution, délinquance, conduite à risque, addiction à l’alcool, aux stupéfiants, aux médicaments, à la pornographie…
L’abus sexuel risque aussi de conduire la victime à devenir à son tour un agresseur.
Le silence n’est pas une fatalité. Souffrir n’est pas une fatalité. Il est possible de surmonter l’horreur d’une agression sexuelle en faisant appel à des spécialistes.
Le tourisme sexuel
Les enfants victimes de prostitution sont aussi bien des garçons que des filles et proviennent souvent de milieux sociaux défavorisés. Le tourisme sexuel impliquant des enfants est un phénomène en expansion.
Si vous êtes témoin d’un cas de tourisme sexuel impliquant un mineur, dans votre pays ou à l’étranger, signalez-le sans tarder sur www.reportchildsextourism.eu.
Les touristes sexuels proviennent de tous les milieux. Ils peuvent être mariés ou célibataires, hommes ou femmes, riches ou moins riches, jeunes ou vieux. Les touristes sexuels qui abusent d’enfants peuvent être poursuivis dans leur pays d’origine s’ils ne l’ont pas été dans le pays où les faits ont été commis. Les risques sont énormes : condamnation à plusieurs années de prison et à des amendes très lourdes, y compris de nombreuses années après les faits. Les condamnations peuvent porter sur le recours à la prostitution de mineurs, mais également sur les agressions sexuelles, les viols, les images d’enfants à caractère sexuel, et autres infractions ou tentatives d’infractions portant atteinte à l’intégrité des enfants.
Un touriste qui va dans un pays pour utiliser des humains pour son plaisir sexuel pousse à la corruption de ce pays, à l’exploitation et à l’avilissement de sa population.
Dans certains pays, l’extrême misère incite des parents à pousser leurs enfants à se prostituer, des réseaux de traite utilisent ces enfants en situation de vulnérabilité pour s’enrichir, et des gens profitent de cette misère pour transformer ces enfants en esclaves sexuels.
Il existe dans certaines parties du monde des croyances selon lesquelles avoir un rapport sexuel avec un enfant guérirait de certaines maladies. Dans la réalité, c’est tout le contraire : ce sont justement les rapports sexuels avec les enfants qui risquent le plus de causer des infections et transmettre des maladies comme le sida. Très souvent, les mineurs en situation de prostitution n’ont pas connaissance des moyens de prévention et de protection face aux maladies sexuellement transmissibles.
Quels que soient les pays, les cultures, les traditions ou les croyances religieuses, jamais un enfant n’est demandeur de relation sexuelle.
Les enfants
Il faut mieux éviter d’embrasser un enfant sur la bouche, car le bisou sur la bouche est réservé aux amoureux. Un enfant a besoin de comprendre que les adolescents et les adultes (y compris ses parents) ne sont pas ses amoureux.
Au sein d’une famille incestuelle, les différences sont floues entre les générations, entre les espaces et les rôles des uns et des autres, et il y a peu de respect pour l’intimité de chacun. Il est alors difficile pour les enfants de bien repérer les différences entre petits et grands. Il règne dans ces familles une ambiance incestueuse sans qu’il n’y ait pour autant de passage à l’acte incestueux.
Au sein d’une famille incestuelle, l’intimité de l’enfant n’est pas respectée : on l’embrasse sur la bouche, on prend son bain ou sa douche avec lui, on le laisse dormir dans le lit des parents ou des aînés… Les portes des toilettes, de la salle de bain et des chambres ne ferment pas, ou bien on entre dans la salle de bain alors que quelqu’un est en train de se laver. Les affaires de chacun sont rarement personnelles : chacun se sert chez les autres.
Cette confusion risque de rendre un enfant spectateur de scènes qu’il ne peut pas gérer : nudité des adultes, sexualité de ses parents, confrontation à de la pornographie… Son statut d’enfant n’est pas respecté, et il n’a pas les bons repères dans ses relations aux autres. Il risque donc de ne pas savoir identifier les approches sexuelles d’un adulte, de ne pas pouvoir s’en protéger et d’être ensuite incapable d’en parler.
Il est toujours essentiel pour chacun d’avoir son espace individuel, sans confusion possible avec celui des autres. Les limites protègent et apprennent à chacun le respect de l’autre dans son intimité et ses différences (d’âge, de culture, de désir…)
L’enfant qui grandit au sein d’une famille incestuelle risque d’avoir des difficultés à se structurer, à avoir sa propre identité et ses propres désirs, mais aussi à percevoir les autres comme différents de lui. Cette carence peut l’amener à devenir agresseur malgré lui en imposant ses choix ou ses désirs sans comprendre que l’autre ne les partage pas.
La sexualité des enfants est très différente de la sexualité des adultes, et les deux ne doivent surtout pas se confondre et se rencontrer.
Au cours de son développement, un enfant découvre son corps et son sexe et prend du plaisir à l’explorer et à le toucher. Ce processus naturel s’effectue seul, dans un espace intime. Un enfant ne doit jamais être incité, contraint, guidé ou observé dans ces gestes-là, même avec tendresse et douceur. L’adulte ou l’adolescent qui fait cela commet un abus sexuel très grave et très dommageable pour le développement de l’enfant.
Un enfant ne peut jamais avoir envie d’une relation sexuelle, parce qu’il ne dispose pas encore des capacités psychologiques ou physiologiques pour vivre une expérience sexuelle en toute conscience et en toute connaissance. Il peut dire à un adolescent ou à un adulte qu’il en a envie ou ne pas oser lui dire non pour lui faire plaisir, mais cela n’est jamais le désir de l’enfant.
Quand un adolescent ou un adulte lui propose un acte sexuel, l’enfant ne sait pas de quoi il s’agit, ni si cela est bon ou mauvais pour lui. Il est trop jeune pour le savoir et ne peut pas dire oui ou non à quelque chose dont il ignore tout. Il peut être curieux, mais cela ne signifie jamais qu’il est d’accord. Chaque chose en son temps : il découvrira la sexualité avec quelqu’un de son âge, lorsqu’il sera plus grand.
Un enfant peut avoir été perturbé par une scène vécue, vue ou entendue, et solliciter un adolescent ou un adulte pour l’interroger, le toucher ou demander à être touché sur ses parties intimes. Cela n’est jamais une demande de relation sexuelle mais uniquement un besoin de savoir ou de vérifier ce qui est autorisé et ce qui est interdit. L’adolescent ou l’adulte doit impérativement poser des limites, rappeler les interdits et protéger l’enfant de ce qui lui ferait du mal.
La découverte de son corps et de celui des autres est signe d’une curiosité saine des enfants : c’est un jeu plaisant uniquement s’il est partagé entre enfants du même âge, c’est à dire du même niveau de maturité. En revanche, il n’est pas acceptable ni adéquat qu’un enfant abuse de son pouvoir sur un autre : les adultes doivent alors intervenir.
S’il est important d’essayer de répondre à la curiosité de l’enfant et à ses questionnements sur la sexualité en s’appuyant, si besoin, sur des livres adaptés à son âge, c’est toujours dans la limite de ses questions et de ses capacités de compréhension. Il est inadéquat de lui montrer ce qu’est le plaisir sexuel en le touchant, en lui demandant de vous toucher ou en lui montrant votre sexe ou des images sexuelles : aucun acte sexuel ne peut être considéré comme instructif.
Les explications adaptées sont éducatives et rassurantes, les actes sont des abus sexuels destructeurs.
En fonction de son âge et de ses connaissances sur la sexualité, vous pouvez lui expliquer que la pornographie n’a rien à voir avec la réalité d’une relation sexuelle. Comme dans les films, où les acteurs font semblant de tuer et de ressentir des émotions, dans la pornographie, des acteurs professionnels font semblant de prendre du plaisir : leurs gestes sont brusques, leurs poses sont étudiées pour permettre à la caméra de faire des gros plans sur certaines parties du corps. Les acteurs et les actrices consomment des médicaments pour être performants, ont souvent subi des opérations de chirurgie esthétique pour transformer leur corps. Leurs poils sont parfois rasés et ils sont maquillés et éclairés pour effacer les boutons, les cicatrices ou les couleurs naturelles de la peau. La pornographie montre du sexe et non un partage de la sexualité.
Dans la vraie vie, c’est tout le contraire : « faire l’amour » est tendre, agréable et doux. On se parle, on échange des caresses et des baisers qui apportent aux deux partenaires du plaisir et du bien-être.
Les filles, comme les garçons, ont besoin de temps après le début de leur puberté avant d’être prêtes à vivre des relations sexuelles, car la sexualité est à la fois physique et psychologique.
Imposer un mariage ou une relation sexuelle à un adolescent sous prétexte qu’il est biologiquement capable de se reproduire est un comportement abusif et préjudiciable pour son développement et sa vie future.
Un enfant doit pouvoir nommer les différentes parties de son corps, y compris les zones sexuelles : le pénis, le vagin, les fesses… avec des mots qu’il n’a pas peur de prononcer devant les adultes. Ces mots ne doivent pas être considérés comme sales, impudiques ou impertinents. L’enfant doit apprendre à identifier les zones privées et intimes pour les faire respecter sur son propre corps et les respecter sur le corps des autres.
L’enfant doit savoir qu’il peut se confier aux adultes, et que les adultes sont disponibles pour l’écouter, qu’il a le droit de refuser, y compris à vous-même, tout geste qui lui fait mal ou peur. Il doit pouvoir dire qu’il se sent triste ou mal à l’aise.
Référez-vous à des ouvrages adaptés à l’âge de votre enfant pour l’aider à comprendre que les relations sexuelles entre deux adultes consentants sont agréables et épanouissantes.
Vous pouvez également consulter notre site dédié aux enfants et aux pré-adolescents : nonono.help
Si l’enfant est en contact avec un agresseur, il doit être averti pour s’en protéger.
Dans les autres cas, il faut répondre aux interrogations de votre enfant en fonction de ses demandes et de son âge. Si un lourd secret de famille est préjudiciable pour le développement d’un enfant, des révélations prématurées peuvent l’être également. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un thérapeute pour vous guider et vous accompagner.
Un enfant n’a pas les connaissances, l’expérience, ni les mots pour dire ce qu’il a vécu ou subi puisque la sexualité lui est inconnue. C’est donc avec son corps qu’il va exprimer sa souffrance et son mal-être.
En cas de doute, consultez un professionnel.
Voici quelques signes qui peuvent vous alerter :
– ecchymoses, douleurs et plaies sur les parties intimes, les cuisses ou ailleurs sur le corps ;
– irritations génitales et buccales, infections urinaires récurrentes ;
– prise/perte importante de poids ;
– chez les plus grands, troubles alimentaires, signes d’automutilation et de scarification, consommation de drogue et d’alcool.
Voici quelques changements de comportement qui peuvent vous alerter :
– il s’isole, ne raconte plus ses journées, ne dit plus ce qu’il fait, se désintéresse de ce qu’il aimait habituellement ;
– il a peur, refuse d’aller seul quelque part ;
ses résultats scolaires se dégradent ;
– il refuse les câlins, la proximité physique ;
– il ne veut plus se dénuder devant un adulte pour se laver, pour un examen médical ou pour aller à la piscine/plage ;
– il est angoissé, nerveux, pleure souvent ou se met en colère, régresse, se met à agir et parler comme un bébé, à sucer son pouce, à mouiller son lit alors qu’il était propre ;
– il a perdu l’appétit, souffre d’insomnie, a peur de s’endormir, fait des cauchemars récurrents ;
– il montre un intérêt anormal pour la sexualité : il aborde des sujets sexuels dont il ne devrait pas avoir connaissance à son âge, mime des jeux sexuels, se masturbe ou mime des bruits sexuels en public, fait des dessins tendancieux, multiplie les comportements de séduction ;
– il se montre agressif avec ceux qui l’entourent.
D’abord, conservez votre calme.
Croyez l’enfant, aidez-le à s’exprimer avec ses mots d’enfant sans en rajouter et sans vous laisser envahir par vos inquiétudes, votre imagination et vos connaissances sur la sexualité. Ne le faites pas répéter ni raconter plusieurs fois ce qu’il a vécu.
Accompagnez-le rapidement auprès des services compétents (Police, Gendarmerie) afin qu’il soit pris en charge par des professionnels formés à recueillir sa parole.
Laissez les professionnels judiciaires interroger le présumé abuseur et mener leurs investigations.
Préoccupez-vous du bien-être de l’enfant et de sa protection sans jamais chercher à faire justice vous-même.
Si vous avez des doutes ou que les propos de l’enfant ne sont pas clairs, vous pouvez l’emmener consulter un thérapeute pour enfants.
Dans tous les cas, dites à cet enfant qu’il a eu raison de vous parler, félicitez-le pour son courage et remerciez-le de vous avoir fait confiance.
Vous pouvez appeler le numéro de téléphone de votre pays pour effectuer un signalement.
Si votre enfant a abusé un autre enfant, c’est peut-être qu’il a lui-même subi, vu ou entendu des choses qui ont troublé son développement affectif et sexuel. Proposez-lui d’aller parler avec un thérapeute pour enfants et accompagnez-le s’il l’accepte.
Il serait également judicieux d’aller consulter, seul, en couple ou en famille, un thérapeute afin de réfléchir au fonctionnement de votre famille et de comprendre pourquoi votre enfant n’a pas assimilé les interdits fondamentaux.
La Charte
En signant cette charte, vous prenez l’engagement de ne jamais abuser d’aucun enfant.
J’éprouve des attirances sexuelles que je n’ai pas choisies et dont je ne suis pas responsable.
Je reconnais être responsable de mes choix, de mes propos et de mes actions.
Je reconnais que les enfants sont des personnes à part entière, dépendantes des adultes et ayant besoin de leur protection, de soins et de considération.
Je reconnais que la sexualité d’un enfant n’est pas la même que la sexualité d’un adulte.
Je comprends qu’un enfant n’a pas atteint la maturité physique et psychique lui permettant d’accepter une expérience sexuelle.
Je comprends qu’un abus sexuel a des conséquences durables lourdes, douloureuses et handicapantes sur la vie d’un enfant, quel que soit son âge.
Aussi, je m’engage dès aujourd’hui et pour le reste de ma vie à ne jamais abuser d’aucun enfant.
Si je me trouve un jour en présence d’un enfant et que je ressens du désir pour lui, je m’engage à m’éloigner de cet enfant ou à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il ne subisse pas ce désir, de quelque manière que ce soit.
Je m’engage à ne jamais embrasser ou caresser un enfant tout en ressentant du désir pour lui.
Je m’engage à ne jamais exposer délibérément un enfant à une situation qui pourrait le troubler ou l’exciter sexuellement.
Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne jamais me retrouver dans une situation où, sous l’emprise d’une substance ou d’un état, mes pulsions sexuelles pourraient prendre le dessus sur cet engagement.
Je m’engage solennellement à respecter cet engagement maintenant et pour toujours.
Améliorer la prévention des violences sexuelles ciblant les enfants
Informer sur la pédophilie et les violences sexuelles ciblant les enfants
Former les professionnels (Santé, Justice, Enfance, Social…)
Inciter les personnes qui en ressentent le besoin à demander de l’aide
Court-circuiter la recherche de contenus pédopornographiques