Live webcam d’enfants : pédophilie en ligne

Est-ce que l’arrivée d’internet dans de nouveaux pays, dans de nouvelles régions, change un peu la donne ? Je pense, par exemple, aux Philippines, ou aux pays d’Asie où il y a déjà un marché au niveau de l’exploitation du corps de l’enfant.

Magali Teillard Dirat, psychologue clinicienne au Centre Ressources pour Intervenants auprès d’Auteurs de Violences Sexuelles (CRIAVS) Languedoc-Roussillon et au CHRU de Montpellier :

C’est très intéressant. Ça vient rejoindre ce qu’on appelle le « tourisme sexuel », où on a déjà une forme de prostitution locale des enfants. Ça devient une prostitution virtuelle, via le net, ce qui la rend d’autant plus accessible. C’est-à-dire que le sujet adepte du tourisme sexuel d’enfant n’aura même plus besoin de se déplacer, de prendre un billet d’avion. Il pourra se mettre sur la toile et récupérer ces images-là. Sachant que dans ces pays-là, il faut dire que l’information, l’éducation n’est pas donnée, par rapport à ces risques. En plus, ils se disent que ça permet d’avoir de l’argent facilement, avec le sentiment que c’est moins grave parce qu’il peut n’y avoir que des enfants qui se mettent en scène, avec ce sentiment que c’est moins intrusif. Alors que ça l’est d’autant plus, parce qu’imaginez, ce n’est pas une personne qui va les abuser, ce sont des millions de personnes qui vont pouvoir les voir, à travers une webcam.
De toute façon, même si ce sont des images qui viennent de pays où la prostitution infantile n’est pas illégale, si c’est un sujet français, c’est la loi française qui a autorité en la matière. Donc, même si ça vient de là-bas, la personne sera sous le coup de l’autorité judiciaire française.

L’intégralité de chacun de ces entretiens est disponible gratuitement sur notre site internet et sur notre chaîne YouTube.